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Racine de Swing et Paname Swing au Dianetum d'Anet (15 novembre 2014) par Eric 'Amati' Nesme

(Extrait du site Swing JO)

Bonjour à tous, 
Quelle belle affiche ou le mot Swing apparait dans les deux noms des formations programmées au Dianetum d’Anet ( 28 ) : Racine de Swing et Paname Swing. 
Partager une scène avec les musiciens prestigieux de Paname Swing est un grand moment pour Racine de Swing, formation composée exclusivement de musiciens amateurs passionnés du style. 
Maxime Lemercier, le très regretté fédérateur et fondateur de cette folle entreprise rêvait certainement de cette expérience musicale dont il serait très fier. 
Le Dianetum, l’étrange patronyme de la salle exige un petit rappel historique. 
Les destins de la ville d’Anet et de Diane de Poitiers sont liés. Le château d’Anet en est l’exceptionnel témoin, et le patronyme de la nouvelle salle polyvalente flambant neuve se devait de rendre hommage à la grande Dame. 
Un splendide trompe l’œil inhabituel dans un tel endroit accueille les spectateurs avec une représentation bluffante de Diane de Poitiers et Henri II. 
Organisée par le comité des fêtes d’Anet la formule retenue pour cette soirée est une ambiance cabaret, petites tablées et piste de danse devant la scène en cas de Swing contagieux. 
Il est temps maintenant d’accueillir l’équipe de Racine au Swing en grande forme sur les 96m2 de plateau tout neuf du Dianetum. 

La tonalité Tzigane est fournie par Fabrice et son violon. 
Pas de Swing sans jambon rabouin, Ernest, Lucien, Pascal et Caroline assurent la rythmique solide sur les notes moelleuses et profondes à souhait de la basse à lunettes noires de Fred. 
Bonne humeur et musicalité sont les termes de l’équation magique de Racine de Swing. 
« September Song» ouvre le repertoire de leur set suivi d’un endiablé « Sheik of araby ». 
Le solo de violon de Fabrice sur « Ou es-tu mon amour » est un sublime et sensible moment. 
Le régime de croisière est atteint avec « Blue Drag » « Russian Lullaby » avant de retrouver la belle ambiance de « Clair de Lune » de Joseph Kosma. 

La rythmique impeccable des quatre jambons rabouins dispense une énorme énergie pour les interventions des solistes. 
Ernest à la guitare donne la note manouche à la formation, le violon de Fabrice la note slave . La clarinette de Patrick apporte la note festive et jazzy et le show est assuré par le changement de couvre-chef à chaque titre. L’alchimie fonctionne merveilleusement et constitue la Racine de Swing « touch ». 
« Youkali » et un furieux « Joseph joseph » constitueront le bouquet final de ce premier set réussi. 

Après un court entracte Paname Swing prend le relais avec Jean Claude Laudat et son « magic » Maugein, Laurent Fradelizi est venu avec sa grand-mère, David Georgelet aux balais et baguettes de sa Gretsch et Jean Yves Dubanton aux manettes de sa rutilante Di Mauro. 

Le show démarre par un blues inattendu qui annonce le ton de la diversité. 
L’accordéon ne rime pas obligatoirement avec musette. 
Paname Swing a plus d’un tour dans son sac à musique. 
Le Maugein de Jean Claude se prend pour un orgue Hammond et surprend l’auditoire. Jo et Django ne seront pas oubliés avec « Sa préférée » sous les doigts d’or de Jean Claude et une sublime « Danse Norvégienne » magnifiée par l’archet de Laurent et les accords savants de Jean Yves. 
La presse l’avait annoncé en exclusivité mondiale nous aurons (enfin!) une version live de la « Valse anthracite » livrée comme il se doit par son génial géniteur. 

Une autre primeur ravi nos esgourdes, une version sur le pouce de «Freddie freeloader» de Miles … avec un Maugein à la place de l’habituelle trompette jazz . Cette belle interprétation est un sublime moment d’une sensibilité et d’une douceur infinie. 
Séquence nostalgie «scout toujours» inattendue et insolite avec une adaptation jazzistique mortelle de drôlerie du détournement d’Hugues Auffray «Elle descends de la montagne à cheval». 
« The Turnaround » décidera une spectatrice de devenir la muse inspiratrice de Paname Swing. 
Ponctuée de splendides gamelles inoffensives, inévitables sur ce parquet flottant lisse comme une patinoire, cette chorégraphie improvisée complète magnifiquement les notes du quartet. 
Paname Swing gardera le souvenir d’Anet une danseuse diaphane pour reprendre l’expression de bon aloi de Jean Claude Laudat. 
Conclusion logique de la soirée Racine de Swing envahi de nouveau pour un bouquet final détonant 
« Minor swing » et « Swing39 ». La magie du Swing opère mystérieusement et les douze musiciens lévitent et frôlent les nuages. Nous sommes obligés de lever la tête pour ne pas perdre une miette du spectacle. 
« Et tout ça mesdames et mesdames sans une seule goutte d’alcool !» 
Du Swing rien que du Swing ! 
Bravo Racine de Swing et Paname Swing ! 

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